À ne pas faire
Si vous ne souffrez pas encore d’un syndrome de la souris ou si vos douleurs sont minimes, voici quelques exemples de ce qu’il ne faut surtout pas faire afin d’éviter d’aggraver votre état. Ces conseils ont été obtenus dans la douleur par des personnes victimes d’un syndrome de la souris : la meilleure façon de les remercier sera de ne pas négliger leurs recommandations et même de les appliquer pour ne pas commettre à nouveau leurs erreurs.
- Ne quittez pas cette page avant de l’avoir lue en entier.
- D’une façon générale, quand vous travaillez à l’ordinateur, ne cherchez pas à respecter les dates limites : dans la majorité des cas, un syndrome de la souris apparaît après une utilisation particulièrement intensive de son ordinateur visant à respecter une date limite (remise d’un rapport, réponses à de nombreux emails urgents, finalisation d’un projet…). Travaillez le moins possible sous des contraintes de temps. Si vous pensez ne jamais finir dans les temps, envisagez la demande d’un délai supplémentaire. Même si ce n’est pas dans vos habitudes, il s’avère que c’est très souvent possible à obtenir et rétrospectivement, vous pouvez être certain que la tenue d’un délai ne vaut pas la perte d’une main.
- Même si le travail sur ordinateur est votre unique gagne-pain, n’hésitez pas à réduire les cadences. Quelques heures de travail en moins par semaine peuvent vous éviter des mois d’arrêt maladie. Une semaine ou deux de vacances peut vous éviter des années de chômage dues à votre incapacité à taper sur un clavier. Le calcul des bénéfices est vite fait.
- Ne vous croyez pas sportif et en bonne santé, et par là-même hors d’atteinte de ces troubles. Les troubles musculosquelettiques arrivent même aux plus forts. Des sportifs de haut niveau peuvent en être victimes, tout simplement car différents muscles et tendons sont mis en jeu, ou que des mauvaises postures sont adoptées. Si vous êtes jeune, vous n’êtes pas non plus à l’abri, d’autant plus que vous passez certainement des heures entières à jouer devant votre ordinateur, au cours de sessions intenses, harassantes et ininterrompues (les jeux flashs sur internet, véritables machines à clic, sont également à proscrire !).
- Ne croyez pas qu’une action aussi banale que de taper au clavier ou cliquer à la souris soit inoffensive. N’oubliez pas que des muscles minuscules sont mis en jeu pour effectuer ces actions et qu’elles peuvent être répétées des milliers de fois par jour.
- Ne pensez pas : « si j’ai deux bras et deux mains, ce n’est pas par hasard. Si un jour j’ai mal à une main, j’utiliserai l’autre. » Cette technique est très souvent utilisée pour essayer de respecter les délais (voir point numéro 2) quand les premières douleurs apparaissent. Si elle peut s’avérer efficace temporairement pour soulager la main dominante, elle ne dispense pas de se demander pourquoi les douleurs sont apparues une première fois et comment faire pour qu’elles disparaissent. Autrement vous pourriez vous retrouver dans la situation (tirée d’expériences vécues) où vous commencez à éprouver des douleurs dans vos deux mains. En plus de vous sentir extrêmement ridicule, votre vie quotidienne sera fortement affectée si les douleurs persistent en dehors de la frappe.
Et vous, quelles sont les choses que vous déconseilleriez formellement à ceux qui n’ont pas mal ou qui commencent seulement à avoir mal ? N’hésitez pas à vous exprimer ci-dessous, et j’intégrerai vos idées dans la page.
5 commentaires
yacine
J’aimerais savoir si faire craquer les doigts, les étirer, les masser etc., rouler les poignets (vous savez comme en échauffement de sport) tout ca que je fais instinctivement pour faire passer la douleur, muscler et décontracter la main et les doigts, est-ce déconseillé voir fortement aggravant ?
Du coup, est-ce que muscler (plus sainement) la main etc. par des vrais activités physiques l’impliquant (guitare, sport …) est-ce bénéfique ou au contraire aggravant?
Il est temps que la société se penche sur ces questions très sérieusement.
Stéphane
Je ne sais pas malheureusement. Je pense que tout cela est bénéfique AVANT d’avoir mal, mais une fois que les douleurs sont là ? Difficile de dire…
Flo
Je pense que ça dépend… Le médecin du travail aussi bien que la kiné m’ont donné des étirements à faire. Toujours EN DOUCEUR! Et des échauffements. Pour la musculation, je me pose la même question. Sachant que j’étais en forte carence de vitamine D quand les douleurs sont apparues, et que cela occasionne une faiblesse musculaire. Muscles soumis à des contraintes qu’il ne sont pas assez forts pour supporter => tendinite. Soit parce que les contraintes sont trop fortes (porter des charges trop lourdes), soit trop répétitives, ou dans une mauvaise position (taper sur un clavier un peu dur 2000 fois par heure…)
Patricia
Je vous déconseille fortement de continuer à boire du coca ou du café si vous commencez à avoir mal, souvent la tendinite est responsable et il faut boire beaucoup d’EAU ( inflammation = boire beaucoup d’eau pour récuperer ).
mailbox
Beaucoup disent cela, mais est-ce bien prouvé ?
Les personnes vivant dans des pays arides ont-elles plus de tendinites ?
Je ne crois pas, et je vous invite à regarder le documentaire « promenades sous la peau » pour voir concrètement comment l’eau circule (ou pas) dans les tissus en fonction de leur mise en tension.
Attention aussi, souvent on déconseille les aliments « acides » à cause du rôle de l’acide lactique dans les tendinites, mais il ne faut pas confondre acidité de l’aliment et son effet acidifiant/basifiant (ex : citron acide mais basifiant ; régimes hyper-protéinés => protéines en excès => cycle de krebs => acide lactique).