Appui du bras

Ce que l’on appelle la charge musculaire statique (la force nécessaire à vos muscles pour maintenir vos membres dans une certaine posture, même immobile) est couramment désignée comme source potentielle de troubles musculosquelettiques. Pour diminuer ce risque, il est conseillé d’utiliser un support pour vos avant-bras lors de la frappe au clavier ou de l’utilisation de la souris. Plusieurs résultats d’études (Aaras et al, 1997, Attwood, 1989) indiquent alors une diminution de l’activité musculaire dans les épaules et la ceinture scapulaire (le haut du dos).

Deux solutions principales s’offrent à vous pour faire reposer vos avant-bras :

• soit les appuyer sur votre espace de travail si vos claviers et souris sont situés suffisamment en profondeur sur votre bureau pour vous laisser de la place (attention à ne pas les placer trop loins, ils doivent vous permettre de toujours adopter la posture correcte. D’une manière générale, c’est votre ordinateur qui doit s’adapter à votre corps, pas l’inverse),
• soit les appuyer contre les accoudoirs de votre chaise (solution souvent préférée dans le cas de bureaux d’ordinateur, puisqu’alors le clavier situé juste au bord du bureau empêche tout appui possible).

Si vous n’en possédez pas encore un, l’achat d’un fauteuil ergonomique avec accoudoir, réglable si possible, vous sera d’une grande utilité. Ils sont malheureusement encore réservés aux portefeuilles les plus aisés.

Attention ! L’appui de votre avant-bras ne vous dispense pas d’utiliser la totalité de votre membre pour déplacer la souris. Ce serait une erreur de maintenir votre avant-bras fixe parce qu’il repose sur un support, et d’utiliser uniquement votre poignet pour déplacer la souris. Vous pourriez alors souffrir de graves douleurs aux poignets.
Privilégiez plutôt un mouvement de tout l’avant-bras, tout en le laissant au contact de son support.

Voici en guise de récapitulatif cinq recommandations apportées par le rapport de l’irsst et concernant le support du membre supérieur :

¹ Les recommandations à valider ne reposent pas sur des connaissances étudiées scientifiquement ni validées. Elles sont issues, soit de solutions qui semblent fonctionner dans la réalité du travail mais n’ont pas été validées, soit de raisonnements logiques qui n’ont pas été démontrés, soit d’une seule étude scientifique. Les recommandations pour lesquels on détient une certitude relative reposent sur des connaissances scientifiques. Celles-ci sont toutefois sujettes à remise en question comme la majorité des connaissances scientifiques.

Références

Aarås, A., FOSTERVOLD, K.I., Ro, O., THORENSEN, M., LARSEN, S. 1997, Postural load during VDU Work : a comparison between various work postures, Ergonomics, 40(11), 1255 -1268.

ATTWOOD, D. 1989, Comparison of discomfort experienced at CADD, word processing and traditional drafting workstations, InternationalJournal of Industrial Ergonomics, 4, 39-50.